Conférenciers
Albert CICCONE, François GONON, Patricia MERCADER, Sylvie REIGNIER, Dominique THOURET
avec (présidents de séance)
Yves-Claude BLANCHON, Emmanuelle BONNEVILLE-BARUCHEL
et avec (membres d’ALPACE)
Audrey ANDRÈS – Habiba BEN HADDOU – Éric CALAMOTE – Anne-Claire DOBRZYNSKI – Élodie PAGLIAROLI
Argument
La question de l’infantile est le fil rouge des colloques d’ALPACE. Nous nous intéresserons cette année aux liens entre l’infantile et le corps.
Corps et Psyché sont intimement liés dès l’aube de la vie. Les pulsions comme les sensations et les perceptions sont aux sources de la vie psychique. La motricité participe au développement de l’activité de pensée. Le corps est par ailleurs la première voie d’expression de la subjectivité : c’est à travers le corps que le bébé communique à son environnement ses expériences subjectives, plaisantes comme déplaisantes, expériences qui nécessitent une parentalité qui les comprenne, les contienne, les transforme.
Le corps est par ailleurs une scène à travers laquelle s’exprime la réalité psychique. Le symptôme du corps raconte des événements psychiques qui ne peuvent se dire par le langage, qui sont inconscients. L’infantile trouve ainsi dans le corps, tout au long de la vie, une voie privilégiée d’expression. Les symptômes, les maladies du corps, sont des attracteurs de la part infantile du soi qui vient s’y déployer, s’y raconter. Les postures, les manières d’être dans son corps, les rapports entretenus avec le corps révèlent l’infantile et ses traces.
La place du corps peut aussi être questionnée d’un point de vue social. Il en est ainsi des revendications actuelles qui s’opposent à la réalité du corps – quant à l’identité sexuée, par exemple. Il en est de même de l’utilisation abusive du corps, du biologique, du cerveau, pour réduire la subjectivité et la souffrance psychique à une dimension exclusivement cérébrale et comportementale.
Quels sont les liens tout au long de la vie entre le corps et la psyché ? Quels sont les effets du corps sur la vie psychique d’un sujet, et inversement ? Quelles traces garde le corps des expériences infantiles ? Comment dans les pratiques soignantes, au sens large, le travail clinique et l’observation clinique prennent-ils en compte les indices du corps qui témoignent de l’infantile ? Quelles représenta- tions de l’impact du corps le discours social actuel véhicule-t-il ?
Les intervenants à ce colloque s’attacheront à mettre en évidence les traces et effets de l’infantile à travers l’expression du corps, et les rapports qu’entretiennent réalité corporelle, réalité psychique et représentations sociales.
Ce colloque intéressera tous les praticiens du soin, de l’accompagnement, de l’éducation…